PROGRAMMES TRANSVERSAUX


TRANS’ART

 

Un enjeu
Développer et théoriser une pratique scénique dont l’esthétique s’appuie sur une rencontre des arts qui conjugue théâtre, danse, musique, vidéo, arts plastiques, arts visuels… et une rencontre des cultures. Cette pratique transdisciplinaire et transculturelle du spectacle vivant ouvre au mouvement artistique TRANS’ART que ce projet a l’ambition de définir et de conceptualiser comme une créolisation des arts.

Un mouvement esthétique
Inspirés de la pensée philosophique d’Edouard Glissant, d’Homi Bhabha et Seloua Luste Boulbina qui ont théorisé la création artistique postcoloniale et l’hybridation nécessaire qui la sous-tend, Alexandre Zeff et sa compagnie La Camara Oscura ont entrepris une recherche à partir de textes dramatiques d’auteurs comme Koltès et Kwahulé dont l’écriture convoque une approche esthétique hybride au carrefour des arts et des cultures. Au cours de cette recherche scénique un rapprochement s’est fait avec Sylvie Chalaye et les travaux menés par le laboratoire « Scénes Francophones et Ecritures de l’Altérité », et en particulier le programme « Esthétiques jazz : la scène et les images », qui développe une recherche sur le jazz comme attitude créative faite de créolisation.

Un engagement éthique
Cette pratique transdisciplinaire porte en elle une vision du monde et une éthique ouverte sur l’Autre qu’il nous paraît important de partager afin de l’aborder comme un modèle de création contemporaine innovant. Lié au concept de « créolisation » conçu par Edouard Glissant et à la notion d’hybridité dont il peut jaillir de l’inédit selon Homi Bhabha, mais aussi traversé par le projet de décolonisation des imaginaires dont parle Séloua Luste Boulbina et l’écospiritualité que défend Dénétem Touam Bona dans « La sagesse des lianes », le processus créatif que nous souhaitons expérimenter émane du mélange des cultures tout en faisant advenir une entité esthétique nouvelle et inattendue. Ce mouvement de « créolisation des arts » que nous souhaitons ici identifier et développer, rassemble les arts non pour les dissoudre mais pour bâtir une vision élargie du spectacle vivant : transdisciplinaire, transversale, transculturelle, transgénérationnelle, transsociale, transexuel…

Une traversée scientifique
Le projet TRANS’ART s’inscrit dans l’axe de recherche thématique de l’Institut de Recherche en Etudes Théâtrales intitulée « Poétiques de la création théâtrale à la croisée des arts » (voir www.iret.fr) et relève de la dynamique internationale du laboratoire SeFeA et des recherches du programme « Esthétique(s) jazz : la scène et les images  » qui prend place dans une double triangularité, à la fois territoriale et océanique, Afrique-Europe-Amériques mais aussi Atlantique-Méditerranée-Pacifique et développe justement des recherches transdisciplinaires dans le domaine des arts de la scène, du cinéma, des arts visuels, chorégraphiques et plastiques abordant le jazz comme un modèle esthétique qui ne se limite pas au champ musical, mais est ouvert aux arts et à leurs poétiques, expression d’une philosophie et d’une vibration au monde héritées des phénomènes de créolisation qui ont engendré les musiques noires des Amériques.
Le principe du projet s’appuiera sur des rencontres et le dialogue entre artistes de disciplines diverses, mais aussi entre artistes et scientifiques. Nous inviterons des créateurs et créatrices dont la pratique alternative bouscule la scène aujourd’hui, des plasticien.n.e.s, des musicien.nes, des circassien.nes, des dramaturges… et bien sûr des philosophes, des sociologues, des anthropologues… pour rêver avec nous ce mouvement artistique novateur, mais dont les racines rhizomatiques sont anciennes.

Esthétiques Jazz : la scène et les images.

 

 

Fenêtre ouverte sur la recherche en arts du spectacle et résolument transdisciplinaires, ces rencontres internationales réunissent des chercheurs et des artistes de tous horizons qui abordent le jazz comme une esthétique et une philosophie. Elles sont organisées autour de conférences, de communications scientifiques, de projections, de performances artistiques et de tables rondes.  Pour suivre les éditions passées : Esthetiquesjazz.tumblr.com







Le Corps nu – la nudité dans les arts de la scène.

L’objectif de ce programme est de s’interroger sur la nudité des corps sur scène, en ne limitant pas la réflexion à la période contemporaine, mais en l’ouvrant aux pratiques scéniques antérieures, et en la menant tant du point de vue du spectacle que de son matériau textuel éventuel. Les études seront donc spectaculaires et/ou dramaturgiques, contemporaines et/ou historiques. Elles pourront ainsi engager tous les chercheurs de l’IRET, ainsi que d’autres chercheurs venant d’institutions et disciplines complémentaire. Il s’agira notamment d’étudier la façon dont la nudité – même sur la scène contemporaine – est une construction scénique(maquillage, tatouage, éléments de «costume», espace, lumières, gestuelle…), différente selon les époques et les genres spectaculaires, et aussi de mettre cette perception scénique en perspective avec le contexte socio-culturel du spectacle, c’est-à-dire avec la perception du « nu » dans le monde extra-théâtral, l’articulation ou la confrontation de ces deux regards pouvant poser des questions politiques et anthropologiques sur les enjeux de la représentation. Le programme procède par séminaire et journées d’étude ou colloque ; dispositif qui permet d’examiner l’ambiguïté sémiotique de l’ « expeausition » entre érotisme et sensualité, pornographie et violence, nudité et altérité. Un premier colloque international est organisé à Coimbra au Portugal les 20,21 et 22 juin 2018 en partenariat avec l’Université de Lisbonne et l’Université de Coimbra : « Le corps nu dans les arts de la scène : perspectives transhistoriques et critiques ».




https://www.fabula.org/actualites/109598/registres-n–la-nudite-dans-les-arts-de-la.html

 




LE RYTHME AU CROISEMENT DES ARTS

Le séminaire interuniversitaire « Le Rythme au croisement des arts » est organisé par plusieurs établissements : Sorbonne Nouvelle, Sorbonne Université, Université Paris 7- Denis Diderot et Université Paris 8-Vincennes à St-Denis. Il s’adresse à un public de chercheurs et d’étudiants de niveau Master, Doctorat et Post-Doc. Construit autour d’une série de conférences et de conférences-performances proposées par différents spécialistes des arts et des sciences humaines en même temps que par des artistes (liste communiquée pour la rentrée), il renouvelle la question fondatrice du rythme en la rapportant non seulement à la question artistique, mais plus essentiellement aux expériences artistiques qui se situent au croisement des arts.
Les disciplines concernées sont principalement la musicologie, les études théâtrales et cinématographiques, les arts du spectacle, les arts plastiques et l’histoire des arts.
Responsables : Frédéric Billiet (Sorbonne Université) et Catherine Naugrette (Sorbonne Nouvelle)
Équipe pédagogique : Emmanuelle André (Université Paris Diderot), Pierre Longuenesse (Sorbonne Nouvelle), Patrick Nardin (Université Paris 8), Clothilde Roullier (Archives Nationales), Thomas Vernet (Fondation Royaumont)

PSC3-Séminaire Rythme 2020-2022