Le 28 septembre 2021, à l’occasion de son départ en retraite nous avons rendu hommage à notre Collègue Gilles Declercq dans la cour de la Maison de la Recherche de la Sorbonne Nouvelle, entourés des membres de l’IRET, dont il a été le Directeur durant de longues années, et de ses étudiants.
Cher Gilles,
C’est avec un grand plaisir que je souhaite aujourd’hui dire quelques mots au nom de l’IRET, mais aussi au nom de la collègue que je suis et qui a eu l’opportunité de travailler étroitement avec toi, Gilles, pendant quelques années et à des moments plutôt névralgiques de notre équipe… comme le montage du projet HCERES, ou celui de notre site internet. Ce fut d’abord le plaisir de travailler avec quelqu’un qui élève la courtoisie des relations au plus au point, et qui travaille toujours avec élégance, déférence et légèreté, mais aussi surtout avec humour. Et cela fait tellement de bien de prendre de la distance avec les aberrations que nous vivons au quotidien, nous les enseignants-chercheurs, espèce en voie d’extinction… et c’est vrai qu’une petite phrase d’Audiard, un bon coup de rigolade et voilà nos batteries rechargées.
« Bien heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière. »
« On est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser un radis. »
Travailler entre Les Tontons flingueurs et Touche pas au grisbi, ça donne de l’énergie… c’est un sacré carburant… rien ne paraît impossible après… on a la force d’un char d’assaut.
Bien sûr il y avait l’éloignement mais tu as toujours su développer tous les moyens de communication et tu m’as initié à toutes sorte de canaux, parfois un peu étranges pour moi : Viber, Whatsapp, Zoom… aussi nous n’avons jamais perdu le signal, perdu le contact, bien au contraire.
Et puis, je n’ai pas oublié nos premiers échanges quand je suis arrivée à l’Institut pour les cours d’esthétiques du théâtre, alors que tu étais directeur. Tu t’es tout de suite intéressé à mon champ de recherche. Ta curiosité, ton ouverture à ce que tu ne connais pas sont de grandes qualités et je sais que si finalement j’ai été appelée à rejoindre l’équipe pédagogique de l’Institut, je te le dois beaucoup, car c’est toi qui a défendu le premier l’idée d’un poste PR profilé « Théâtre francophone » auprès des instances de l’Université.
Alors cher Gilles, merci à toi pour le gentleman que tu es, merci pour tout ce que tu as su apporter à notre équipe, pour ta finesse, tes qualités d’analyse, tes dons de rhétoriciens… tu as tenu la barre dans les moments de tempête et tu as élaboré pour l’IRET des dossiers HCERES d’une rare qualité qui nous ont valu des satisfecit et même si ces compliments et ces notes d’excellence n’ont pas malheureusement de grands effets en terme de pognon, comme dirait Audiard… ils ont une sacrée valeur en ce qui concerne l’estime de soi, et ce n’est pas rien. Tu as toujours fait en sorte de rappeler que la recherche en Études théâtrales à la Sorbonne Nouvelle était un diamant brute et tu as toujours été le projecteur qui l’a fait resplendir.
Sylvie Chalaye, directrice adjointe de l’IRET