Journées de l’IRET en Avignon
Evénement bisannuel depuis 2015 rassemblant chercheurs de l’IRET, doctorants et membres associés autour de spectacles choisis au sein du festival officiel et analysés en séminaire, journées d’étude et rencontres artistiques publiques, en partenariat avec le service des relations publiques du festival et le Centre national des écritures dramatiques de Villeneuve-lès-Avignon. Un temps fort pour la cohésion et l’identité disciplinaire de l’Unité.

LES UNIVERSITÉS D’ÉTÉ DE L’IRET EN AVIGNON
L’Université des théâtres d’Afrique et des Outre-mer en association avec l’Observatoire des écritures contemporaines
Initiée en 2020, et portée par l’Institut de Recherche en Études théâtrales, cette manifestation scientifique et formatrice réunit l’Université des Théâtres d’Afrique et des Outre-mer en Avignon organisée par le Laboratoire SEFEA depuis plus d’une dizaine d’années et l’Observatoire des écritures contemporaines lié au GRPSC. Elle s’organise en conférences, tables rondes, lectures et permet aux étudiants d’aiguiser leurs regards critiques et de produire des analyses esthétiques et théoriques à partager. Ce rendez-vous international (Europe, Afrique, Amériques, Caraïbes, Pacifique, Asie….) au cœur du plus grand festival de théâtre du monde est l’occasion de rencontres scientifiques et artistiques avec des créateurs et créatrices, chercheurs et chercheuses de la « France des grands larges » et est une opportunité particulière pour les doctorants d’aller à la découverte de la pluralité des formes et des expressions scéniques de notre temps.
Esthétiques Jazz : la scène et les images.

Fenêtre ouverte sur la recherche en arts du spectacle et résolument transdisciplinaires, ces rencontres internationales réunissent des chercheurs et des artistes de tous horizons qui abordent le jazz comme une esthétique et une philosophie. Elles sont organisées autour de conférences, de communications scientifiques, de projections, de performances artistiques et de tables rondes. Pour suivre les éditions passées : Esthetiquesjazz.tumblr.com
Le Corps nu – la nudité dans les arts de la scène.

L’objectif de ce programme est de s’interroger sur la nudité des corps sur scène, en ne limitant pas la réflexion à la période contemporaine, mais en l’ouvrant aux pratiques scéniques antérieures, et en la menant tant du point de vue du spectacle que de son matériau textuel éventuel. Les études seront donc spectaculaires et/ou dramaturgiques, contemporaines et/ou historiques. Elles pourront ainsi engager tous les chercheurs de l’IRET, ainsi que d’autres chercheurs venant d’institutions et disciplines complémentaire. Il s’agira notamment d’étudier la façon dont la nudité – même sur la scène contemporaine – est une construction scénique(maquillage, tatouage, éléments de «costume», espace, lumières, gestuelle…), différente selon les époques et les genres spectaculaires, et aussi de mettre cette perception scénique en perspective avec le contexte socio-culturel du spectacle, c’est-à-dire avec la perception du « nu » dans le monde extra-théâtral, l’articulation ou la confrontation de ces deux regards pouvant poser des questions politiques et anthropologiques sur les enjeux de la représentation. Le programme procède par séminaire et journées d’étude ou colloque ; dispositif qui permet d’examiner l’ambiguïté sémiotique de l’ « expeausition » entre érotisme et sensualité, pornographie et violence, nudité et altérité. Un premier colloque international est organisé à Coimbra au Portugal les 20,21 et 22 juin 2018 en partenariat avec l’Université de Lisbonne et l’Université de Coimbra : « Le corps nu dans les arts de la scène : perspectives transhistoriques et critiques ».
LE RYTHME AU CROISEMENT DES ARTS
Le séminaire interuniversitaire « Le Rythme au croisement des arts » est organisé par plusieurs établissements : Sorbonne Nouvelle, Sorbonne Université, Université Paris 7- Denis Diderot et Université Paris 8-Vincennes à St-Denis. Il s’adresse à un public de chercheurs et d’étudiants de niveau Master, Doctorat et Post-Doc. Construit autour d’une série de conférences et de conférences-performances proposées par différents spécialistes des arts et des sciences humaines en même temps que par des artistes (liste communiquée pour la rentrée), il renouvelle la question fondatrice du rythme en la rapportant non seulement à la question artistique, mais plus essentiellement aux expériences artistiques qui se situent au croisement des arts.
Les disciplines concernées sont principalement la musicologie, les études théâtrales et cinématographiques, les arts du spectacle, les arts plastiques et l’histoire des arts.
Responsables : Frédéric Billiet (Sorbonne Université) et Catherine Naugrette (Sorbonne Nouvelle)
Équipe pédagogique : Emmanuelle André (Université Paris Diderot), Pierre Longuenesse (Sorbonne Nouvelle), Patrick Nardin (Université Paris 8), Clothilde Roullier (Archives Nationales), Thomas Vernet (Fondation Royaumont)
PSC3-Séminaire Rythme 2020-2022
Topologiques – Lieux et mémoire du spectacle vivant
Coordination : Catherine Treilhou-Balaudé, Aurélie Mouton-Rezzouk et Céline Hersant

La question du lieu et de l’espace théâtral a toujours été présente dans les problématiques de l’IRET, comme en témoigne le partenariat de l’IRET avec le Groupe de Recherche en scénographie (GRES), implanté à Louvain (UCL) et regroupant un ensemble d’universités et d’écoles supérieures d’art (ESA) en Belgique. La scénographie y est appréhendée non plus comme la mise en œuvre mimétique du drame mais comme le lieu d’une poétique autonome.
Le programme Topologiques entend donner à ces questions une ampleur et une inflexion nouvelles. Il s’agit de considérer les lieux où l’on joue et ceux où se joue et où se prolonge le spectacle vivant, dans la diversité de ses formes et de ses genres : espaces et temporalités, en amont et en aval, aux marges, en deçà et au delà, de la scène proprement dite. L’enquête englobe donc l’événement spectaculaire (ce qui a lieu) au delà de l’événement scénique. Sont donc inscrits dans le champ de cette enquête les institutions (lieux de programmation, espaces et acteurs de la création), les espaces (territoires, emplacements, appréhendés par l’architecture et la scénographie) ; les publics (dans leurs interactions avec l’action culturelle), les lieux de communication, de discours et de transmission du spectacle vivant (de l’école à la presse, les blogs,…) ; la mémoire enfin (intime, collective ou patrimoniale) et les traces de l’événement spectaculaire et du processus de sa création.

Inauguré en septembre 2017, le séminaire Topologiques vise à mettre à l’épreuve le « lieu » comme concept opératoire dans le champ des Études Théâtrales, ouvert aux champs disciplinaires voisins des arts et des médias (Cinéma et audiovisuel, médiation culturelle et muséologie, sciences de la communication).Sur la même période, le programme Topologiques entend se déployer sur les axes suivants :

Une étude de cas privilégié : La Péniche Opéra. A l’initiative de C. Treilhou-Balaudé, l’IRET est membre d’un programme de recherche en partenariat avec l’IReMUS (U Paris4) et le CRIHAM (PRES Poitiers-Limoges). Lieu de croisement, depuis 1998, de pratiques artistiques et de formes multiples du spectacle vivant (musique et son, opéra, théâtre, arts circassiens), la Péniche Opéra sollicite des compétences pluridisciplinaires : musicologie et études théâtrales, sciences politiques, sociologie, économie de la culture. Il s’agira d’évaluer le rôle des politiques culturelles, d’analyser les modèles esthétiques mis en en œuvre (en création comme en reprise du répertoire dramatique et lyrique), et d’analyser en perspective socio-économique les modes de production et de réception expérimentés par la Péniche Opéra au fil de son histoire. Journées d’étude, encadrement de travaux (master et doctorat), séminaires permettront la publication d’un ou deux volumes de synthèse (échéance : 2020) : « La Opéra : un acteur privilégié de la politique culturelle des années 1980 » et « La Péniche Opéra : une institution au service de la création et des restitutions ». À l’occasion du quarantième anniversaire de la Péniche Opéra (2022) sont prévus un colloque et une exposition.
Scène, musée, bibliothèque : Ces lieux où l’on pense. Recherche en collaboration avec le CERLIS (UMR 8070, U P3- UP5), LLA CREATIS (U Toulouse), l’équipe Culture et Communication (UMR 8562, U Avignon). Un cycle de journées d’étude et de colloques, ouvert en mai 2017, permettra sur quatre ans d’examiner la façon dont des lieux spécifiques – la scène, l’espace muséal et la bibliothèque— génèrent et modèlent de la pensée. Il s’agit de mettre à l’épreuve une hypothèse : que ces « lieux » (espaces circonscrits dans un territoire/ architecture/ dispositif – scénographique, expographique, classificatoire –/ systèmes institutionnels et professionnels définis par des missions et des valeurs spécifiques/ œuvres et objets présentés) déterminent des modes d’exercice de la pensée qui leur sont propres, tant du côté de ceux qui y « œuvrent » (expositeurs /concepteurs / artistes / programmateurs…) que du côté des publics (visiteurs/ spectateurs/ usagers) ; qu’ils peuvent, conjointement, être conçus et interprétés comme des espaces de pratique de la pensée —fût-elle simplement une potentialité, qui s’actualiserait de façon fugace, sommaire –, voire de l’exercice philosophique, en son sens le plus ouvert de pratique d’une pensée contemplative, réflexive ou critique. Le programme aboutira à publication d’un ouvrage collectif (fin 2020).

Territoire et lieux du spectacle vivant, en partenariat avec Gilles Demonet, (UMR IReMuS) et Edith Fagnoni, de l’ENEC (Espace Nature et Culture, UMR 8185- U. Paris-Sorbonne). Calendrier : 2019-2022. Il s’agira en l’occurrence de croiser les approches pour établir une typologie française (extensible à l’international) des salles de spectacle vivant en fonction de leur emplacement, de leur architecture, de leur programmation et de leur positionnement artistique, afin de mettre en évidence leurs caractéristiques géo- et socio-politiques. Un objectif majeur de ce programme nécessairement pluridisciplinaire serait de fournir aux décideurs politiques, notamment sous la forme d’une base de données, un modèle d’analyse pour l’implantation de nouveau lieux de spectacle vivant en fonction des territoires, de leur identité sociologique et culturelle et de leur économie. La première année du séminaire sera consacrée au tournant territorial de la culture.
L’ensemble de ces axes est envisagé en collaboration avec des institutions culturelles et lieux de conservations, sur la base de partenariats existants ou en cours d’élaboration : Département des arts du spectacle et de la musique de la BNF, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, Association de la Régie théâtrale, Centre national du costume de scène. La collaboration avec le musée Cadagne et l’Institut international de la Marionnette permet d’envisager dans la seconde partie du contrat quinquennal la mise en œuvre d’un projet Lignes de partage – Contours des arts de la marionnette dont les recherches porteront sur la genèse, mutations et fonctions du lexique et des concepts qui permettent de décrire, circonscrire et penser les arts marionnettiques, en articulation avec le processus de labellisation en cours. L’étude portera simultanément sur les corpus, les collections, les lieux et les pratiques professionnelles de l’art marionnettique.
Scènes, écrans, médias
PROGRAMME FÉDÉRATEUR DE RECHERCHE
Au cours du présent contrat, l’IRET a engagé un processus de réflexion avec les unités de recherche en cinéma (IRCAV) et en communication (IRMECCEN), unités avec lesquelles des partages de problématiques et d’actions scientifiques ont déjà été engagés au sein de l’Ecole doctorale Arts & médias (notamment à l’occasion des Universités de l’Ecole doctorale — 4 éditions depuis 2008 dont tout récemment Valencia, 2016). L’objectif étant de cerner les recherches convergentes et les intérêts partagés par les trois unités, tout en préservant leur autonomie et leur spécificité, une demande de financement d’un Programme fédérateur de recherche Scènes, Écrans, Médias a été déposé auprès de la Commission de la Recherche dans la perspective du prochain contrat. Parmi les actions programmées : la mise en place d’un séminaire commun aux doctorants des trois Unités et l’organisation bisannuelle de journées d’étude sur des thèmes communs mais abordés en complémentarité disciplinaire : les thèmes du « document », de la « starisation du spectacle », et l’épistémologie des études visuelles constituent une première sélection.