Mémoire du corps et transmission en postcolonie

Mémoire du corps et transmission en postcolonie

Sorbonne Nouvelle / SeFeA / IRET

Université d’été des Théâtres d’outre-mer et d’Afrique en Avignon

En partenariat avec la Chapelle du verbe incarné et ETC Caraïbe

21 Juillet 2019

Mémoire du corps et transmission en postcolonie

Responsabilité scientifique : Sylvie Chalaye et Pénélope Dechaufour

Organisation : Rosana Correia, Charlotte Laure et Axel Arthéron

Matinée à la Chapelle du verbe Incarnée

9h30 Accueil café

10h Table ronde : Mémoire du corps et création contemporaine en post-colonie

animée par Sylvie Chalaye et Pénélope Dechaufour

L’université s’ouvrira par une table ronde qui réunira chercheurs, chercheuses et artistes et sera consacrée à divers spectacles présentés durant le festival d’Avignon qui convoquent l’histoire coloniale et les traces physiques qu’elle a laissées dans les mémoires.

Cri de mes racines (Josiane Antourel et Yna Boulangé) par Sylvie Chalaye

Moi fardeau inhérent (Guy Régis Junior / Nelson Rafaell Madel / Daniely Francisque) par Pénélope Dechaufour

Et le cœur fume encore (Alice Carré et Margaux Eskénazi) par Charlotte Laure

Tous mes rêves partent de gare d’Austerlitz (Mohamed Kacimi / Marjorie Nakache) par Rosana Correia

NinaLisa (Thomas Prédour et Isnelle da Silveira) par Sylvie Chalaye

avec Alice Carré et Margaux Eskénazi (metteures en scène), Daniely Francisque (comédienne), Josiane Antourel et Yna Boulangé (danseuses), Dyna et Isnelle da Silveira (comédiennes), Rosana Correia et Charlotte Laure (chercheuses)

11h15 Lecture de Grizzly de Gaël Octavia

Après-midi à la Petite Chapelle

16h Conférence : Mémoire des théâtres de la Caraïbe avec Axel Arthéron

17h Lecture de Oroonoko, le prince esclave d’après Aphra Ben(extraits) par Aline César

Suivie d’un débat : Théâtre contemporain et mémoire du marronnage avec Gustave Akakpo, Maria da Gloria Magalhaes dos Reis, Aline César, Sylvie Chalaye, Pénélope Dechaufour, animée par Rosana Correia

18h30 Le Patron d’Alfred Alexandre, lecture suivie d’un échange avec l’auteur animé par Axel Arthéron

19h15 Clôture autour d’un ti-punch et signatures des ouvrages

Lectures dirigées par Dominik Bernard, avec Daniely Francisque, Astrid Mercier et Ndy Thomas

Les lectures seront enregistrées et diffusées sur la radio du TOMA

http://www.verbeincarne.fr/fr/radio-toma/

Les spectacles à l’étude

  • Cri de mes racines (Josiane Antourel et Yna Boulangé)

Chapelle du Verbe Incarné / 6-27 juillet avec relâches les jeudis 11, 18 ,25 juillet / à 15h05. Durée 1h.

http://www.verbeincarne.fr/fr/cri-de-mes-racines/

Ce solo de Jean-François Colombo, dédié à Haïti, conçu pour la chorégraphe et danseuse Josiane Antourel, puise ses forces dans les gestes quotidiens et traditionnels de la Martinique.  L’image d’Haïti, celle de son relief sinueux, renvoie le reflet de la morphologie de la femme caribéenne. Ce chant du corps en évoque les combats, les révoltes et les douleurs : porte-parole de l’île, elle tient « debout » en lutte contre elle-même. Une métaphore poétique pour rappeler un système social et politique hostile, celui de nos contrées… celui d’Haïti en particulier.

  • Tous mes rêves partent de gare d’Austerlitz (Mohamed Kacimi/ Marjorie Nakache)

Chapelle du Verbe Incarné / 6-27 juillet avec relâches les jeudis 11, 18 ,25 juillet / à 18h. Durée 1h30.

http://www.verbeincarne.fr/fr/tous-mes-reves-partent-de-gare-dausterlitz/

Dans une maison d’arrêt, des femmes sacrifient souvent leur promenade quotidienne pour quelques heures à la bibliothèque. Autour de la bibliothécaire, se retrouvent, tous les jours, Rosa, Marylou, Zélie et Lily. Elles évoquent, dans la passion ou la querelle, leur quotidien, leur travail, leurs amours, leurs rêves ou leurs enfances. Un soir de Noël, elles ont quartier libre. Elles préparent la fête et les cadeaux qu’elles doivent envoyer à leurs enfants. Avant minuit, débarque une « primo arrivante » Frida, arrêtée pour l’enlèvement de sa fille. Elle a été dénoncée au moment où elle achetait pour sa fille, Alice, la pièce d’Alfred de Musset : « On ne badine pas avec l’amour ».

  • NinaLisa (Thomas Prédour et Isnelle da Silveira)

Chapelle du Verbe Incarné, 6-24 juillet avec relâches les jeudis 11 et 18  juillet / à 21h35. Durée 1h30.

https://www.verbeincarne.fr/fr/ninalisa/

Lisa Simone emménage dans la villa où sa mère, Nina Simone, a fini ses jours. Dans un coffre, elle découvre l’autobiographie de sa mère. Soudain, quelqu’un apparaît sur le pas de la porte. C’est Nina. Cette nuit, juste cette nuit, elles se parlent à cœur ouvert. Elles ont tant à se dire. A moins que ce soit Nina qui se parle à elle même, seule, à ressasser son passé et ses échecs ? Le jazz et la musique classique s’entrechoquent pour interroger la filiation, l’amour, le racisme, la maladie, la lutte pour les droits civiques et l’afroféminisme. Une odyssée musicale et théâtrale, sans champagne mais avec un pianiste et deux superbes voix, sur la vie d’une artiste essentielle. Les deux artistes sont accompagnées sur scène par Charles Loos, pianiste de jazz ayant joué notamment avec Chet Baker,  Philippe Katerine et Maurane. Thomas Prédour livre ici sa première mise en scène, avec le regard du chorégraphe Serge Aimé Coulibaly.

  • Moi fardeau inhérent (de Guy Régis Junior, mis en scène par Nelson Rafaell Madel)

Théâtre du Train Bleu / 5-24 juillet / à 17h55. Durée 1h.

http://www.theatredutrainbleu.fr/#accueil

Une femme seule, drapée dans la nuit. Elle attend. Flamme téméraire sous la pluie sauvage. Sa colère gronde comme l’orage. Elle crie sa blessure à jamais ouverte, dénonce son destin ensauvagé, puis dans un ruissellement de mots, exhume un secret enfoui dans son corps-fardeau. Sa révolte n’est pas seulement la sienne : elle traverse les époques, les corps, les silences. Ici, une femme attend le temps de la vengeance. Elle attend l’homme, cette charogne. Elle l’attend avec, dans sa main, l’orage et le glaive. Moi, fardeau inhérent met en lumière les ravages d’une inlassable guerre intime qui dévaste silencieusement les corps. Corps convoités, marchandés, violés qui deviennent le fardeau des victimes.

  • Et le cœur fume encore (Alice Carré et Margaux Eskénazi)

Théâtre 11 Gilgamesh / 5-26 juillet avec relâches les 10 et 17 juillet / à 18h05. Durée 1h45.

https://www.11avignon.com/programmation/et-le-coeur-fume-encore

Second volet d’une investigation théâtrale sur les écritures et les poétiques de la décolonisation, le spectacle propose une traversée des mémoires, des littératures et des résistances de l’Algérie coloniale à la France d’aujourd’hui, pour dessiner un des visages de la nation française dans laquelle nous avons grandi, faite d’exils, de métissages, d’imaginaires et de violences tues. L’écriture, mêlant témoignages passés et présents, l’intime à la grande histoire, est un réveil des mémoires pour définir nos identités.

  • Oroonoko, le prince esclave (par Aline César d’après Aphra Behn)

http://www.compagnieasphalte.com/spectacles/oroonoko-le-prince-esclave

Inspiré d’une histoire vraie, le spectacle raconte le destin  tragique d’Oroonoko, un jeune prince africain, rahi et vendu comme esclave au Surinam. Aphra Behn est une jeune écrivaine anglaise, éprise de liberté et de justice. Au cours de son séjour au Surinam dans les années 1660, elle se lie d’amitié avec lui et nous rapporte l’histoire de ce prince esclave. Inspiré de son récit, le spectacle nous transporte des côtes africaines de Cormantine jusqu’au Surinam, alors colonie anglaise, et fait se rencontrer Européens, Africains et Indiens d’Amazonie. Sur scène, quatre comédiens  accompagnés d’un musicien racontent, rejouent et chantent cette épopée qui traverse des questions qui nous sont proches : l’exil, la révolte, l’injustice, la confrontation à l’autre et la rencontre des cultures.

 Textes dramatiques mis en lecture

  • Grizzly de Gaël Octavia (inédit)

Billy, dix ans, subit quotidiennement la violence verbale de Ma, sa mère, qu’il aime pourtant par-dessus tout. Son seul réconfort lui vient de sa grand-mère, la très calme et très chic Grandma. Un jour, une petite fille de son âge, Titemina, fait irruption dans sa chambre. S’il veut trouver la paix, dit-elle, Billy doit espionner sa mère afin de découvrir le secret qu’on lui cache. Billy s’exécute et découvre, stupéfait, l’existence du grizzly…

Le Patron d’Alfred Alexandre, Editions Passage(s)

Tard, le soir. Dehors, pluie et vent, prélude aux grandes frasques de la tempête attendue pour le petit matin. A l’intérieur, dans le bar désormais vide : la patronne et le videur. La patronne, inquiète et seule, avec le souvenir des amours défuntes qui la ligote et interdit toute possibilité d’une rencontre qui lui ramène le beau temps. Le videur, inquiétant et seul, dans la nuit où il tourne sur lui-même, en quête d’une présence qui le ramène à la lumière. Tous deux s’épient. Se cherchent. Se perdent. Se trouvent. Dans l’expérience d’une parole qui, au premier point du jour, les achemine vers leur part intime, leur part de failles et de silence à démêler, pour que l’amour, en son miracle, une fois encore, devienne possible

Essais  présentés

  • Le Théâtre révolutionnaire afro-caribéen au XXe siècle d’Axel Arthéron, Honoré Champion.

https://www.honorechampion.com/fr/10813-book-08534836-9782745348364.html

L’apparition à partir des années 1950 de pièces afro-caribéennes qui mettent en scène la Révolution de Saint-Domingue se révèle pour le moins symbolique. Annoncées par la création de La Tragédie du roi Christophe d’Aimé Césaire par Jean-Marie Serreau et la troupe du Toucan, ces expressions théâtrales contribueront à définir un genre théâtral à part entière – celui du théâtre révolutionnaire afro-caribéen d’expression française – possédant ses propres traits définitoires et catégoriels, ses codes d’écriture, son rapport à l’histoire ou aux personnages historiques, et surtout sa finalité révolutionnaire. Aimé Césaire, Édouard Glissant, Vincent Placoly, Bernard Dadié, Jean Métellus, Maryse Condé et Hénock Trouillot ont, chacun à leur manière, recours au théâtre pour mettre les enjeux de la seconde moitié du XXe siècle à l’épreuve de la Révolution de Saint- Domingue. Ils inventent ainsi un théâtre historique révolutionnaire tout à la fois politique et populaire.

Corps marron de Sylvie Chalaye, Editions Passage(s)

En marge des dramaturgies contemporaines, sont nées des écritures dramatiques dont les auteurs afro-descendants, sans territorialité d’appartenance reconnue par la Nation, autre que la francophonie, l’Afrique, les Outre-mer ou leur couleur de peau, ont entrepris de faire du corps le théâtre du drame et de déconstruire cette territorialité fantasmée et ses frontières en produisant un « autre » théâtre. Le corps où se joue le drame est un corps sorti de l’enfermement de la cale des idées reçues et des couleurs plaquées au front, un corps qui entreprend sa mue dans le regard de l’autre, un corps qui est sorti de l’enclos des prêts-à-porter identitaires. Le corps-champ-de-bataille de ces dramaturgies inédites est un corps marron, celui qui n’appartient pas au maître, le corps du rêve, corps sacrificiel et eucharistique, celui qui nous ramène à l’essence même de la cérémonie théâtrale. Ce livre propose de découvrir cet « autre » théâtre et ouvre quelques entrées théoriques pour en appréhender les enjeux esthétiques, politiques et philosophiques.

Equipe des lectures

Dominik Bernard

Comédien et metteur en scène guadeloupéen, Dominik Bernard se partage entre le théâtre et le cinéma. Il a travaillé au théâtre avec entre autres Philippe Adrien, Greg Germain, Alain Ollivier, Ludovic Lagarde, José Jernidier, Alain Timar, et au cinéma , sous la direction de Euzahn Palcy, Claude Chabrol, Christian Lara et Pascal Légitimus. Il a monté en 2011 Congre et Homard de Gaël Octavia à la Chapelle du Verbe incarné et prépare actuellement une mise en scène d’un texte de Bernard Lagier : Moi chien Créole.

Daniely Francisque

Metteuse en scène et interprète. Formée à Paris et en Martinique, elle interprète Molière, Marivaux, Césaire, Carole Fréchette, José Pliya sous la direction de Hassane Kouyaté, Nelson Rafaell Madel, Lucette Salibur, Luc Saint-Eloy, Kristof Langromme. Parmi ses apparitions à l’écran, la série Guyane (Canal+) et Tourments d’amour de Caroline Jules (Trophée Meilleure Actrice à Marseille et Toronto 2017-2018). Elle s’initie à l’écriture dramatique auprès de Jean-Yves Picq, J. Pliya, Emile Lansman, Sonia Ristic, Koffi Kwahulé … et a écrit trois  pièces Nèg pa ka mò (fresque historique, 2005), Cyclones (thriller, 2015) puis Ladjablès, Femme sauvage (conte contemporain, 2017) qu’elle a mis en scène en 2018. Artiste résidente à Tropiques Atrium Scène Nationale, et en compagnonnage avec la Compagnie Louis Brouillard – Joël Pommerat (en cours), elle est co-fondatrice de la Compagnie TRACK.

Ndy Thomas

Formé au Conservatoire d’art lyrique et dramatique de Montréal dans la classe de Gabrielle Lavignes, Ndy Thomas est artiste pluridisciplinaire. Lauréat du concours « START » du Conseil départemental de Guadeloupe, il décroche une bourse de professionnalisation artistique, grâce à laquelle il intègre la classe élite de l’académie internationale de comédie musicale de Paris (AICOM). Il a été l’affiche que « Madiba », un spectacle musical en l’honneur de Nelson Mandela, puis de « Gospel sur la colline » de Benjamin Falleras ou encore «Hello Madras » de Paskal Vallot (entre 2014 et 2018). Au théâtre, il parfait sa formation au cours Florent et au Studio Pygmalion. Il suit les ateliers des chantiers nomades, notamment « l’acteur face à la caméra » dirigé par Stéphane Vuillet, « l’éciture au plateau » ou « les différents espaces de jeu » dirigé par Guillaume Bailliart. Il reprend le rôle de La Divine, dans « M’sieur Rimbaud » de Nina Guazzini ( Petit Molière du meilleur spectacle 2016). Il incarne Richard, premier rôle dans « Embrasse-moi, c’est fini » pièce écrite et mise en scène par Christel Londero Civilise. Il sera prochainement à l’affiche, du seul en scène « Moi chien créole » de Bernard Lagier, mise en scène par Dominik Bernard.

Astrid Mercier

Astrid Mercier

Comédienne et metteure en scène, installée en Martinique depuis 1997, diplômée en psychologie et formée en arthérapie, Astrid Mercier a joué entre autres sous la direction de Yoshvani Medina, Philippe Adrien ou Jean-Hugues Mirédin et a assisté Ruddy Sylaire (Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire, Théâtre Aimé Césaire, Scène nationale Martinique) et José Exelis (Comme deux  frères de Maryse Condé, Scènes nationales de Guadeloupe et Martinique, théâtre du Balcon Festival Off d’Avignon) ou Hassan Kassi Kouyaté (Suzanne Césaire, fontaine solaire de Daniel Maximin, Tropiques-Atrium). Elle a aussi collaboré avec Nelson Rafaell Madel et Patrick Lemauff. Elle fonde en 2015 Dimwazell Compagnie pour soutenir et développer des projets artistiques entre la Martinique et l’ailleurs ; elle en est la Directrice artistique. Sa première mise en scène « Pourvu qu’il pleuve » de Sonia Ristic, sera créé en septembre 2019 en coproduction avec Les Francophonies – des écritures à la scène (Festival les zébrures d’automne) et le CDN de l’Union.

Intervenant.e.s

Gustave Akakpo 

Ecrivain, acteur, illustrateur et conteur né en 1974 à Aného, au Togo, sa carrière d’auteur et dramaturge commence dès 1999 dans son pays natal. Installé en France depuis 2005, il participe à plusieurs résidences et chantiers d’écriture au Togo, en France, en Belgique, en Tunisie, en Syrie et anime, à son tour, des ateliers d’écriture en Afrique, dans les Caraïbes et en France. Il a reçu le prix junior Plumes togolaises au Festival de Théâtre de la Fraternité, le prix SACD de la dramaturgie francophone, le prix d’écriture théâtrale de Guérande (France), le prix Sorcières pour son roman pour préadolescents Le petit monde merveilleux, deux fois le prix du festival Primeur à Sarrebruck (Allemagne), en 2008 pour Habbat Alep et en 2011 pour A petites pierres. Auteur d’une trentaine de textes, ses pièces ont été jouées au Togo, au Mali, au Burkina Faso, au Bénin, en France, en Belgique, en Italie et au Brésil.

Alfred Alexandre

Alfred Alexandre est né en 1970 à Fort-de-France, en Martinique. Après des études de philosophie à Paris, il retourne sur sa terre natale, où il exerce la profession d’enseignant-formateur en français. Son premier roman, Bord de canal (Dapper, 2005) obtient en 2006 le Prix des Amériques insulaires et de la Guyane. Dans la même lignée, Les Villes assassines revendique sa filiation à la littérature américaine plutôt qu’européenne. Plus jeune que les auteurs phares de la créolité, il s’efforce de «sortir l’expression artistique caribéenne, et singulièrement martiniquaise, du questionnement identitaire dans lequel elle est enfermée depuis un demi-siècle ». Son premier texte théâtral, La nuit caribéenne, choisi parmi les dix meilleurs textes francophones au concours général d’ETC Caraïbe en 2007, a été mis scène en 2010. Son deuxième texte théâtral, Le patron, a été présenté en 2009 à Québec au Carrefour international de théâtre, dans le cadre d’une résidence d’écriture organisé par ETC et le Centre des auteurs dramatiques du Québec (CEAD).

Josiane Antourel

Danseuse, chorégraphe et enseignante, Josiane Antourel s’inspire des danses traditionnelles, revisitées par l’influence des courants contemporains. Elle qualifie son travail « d’ethnique contemporain » tant son parcours mêlé transforme l’ethnique en une notion élargie. Sa démarche implique un travail constant, imprègné de contact avec la nature, la marche l’élan, la course, l’envol, le temps du silence, l’intériorité́ d’un équilibre.

Axel Arthéron

Docteur en Arts du spectacle de l’Institut de Recherches en Études Théâtrales (IRET) de l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, Axel Arthéron est maître de conférences en Études théâtrales à l’Université des Antilles-pôle Martinique, il consacre ses travaux aux dramaturgies caribéennes contemporaines. Il est l’auteur d’un ouvrage publié en 2018 chez Honoré Champion : Le Théâtre révolutionnaire afro-caribéen au XXe siècle : dramaturgies révolutionnaires et enjeux populaires.

Yna Boulangé

Comédienne et danseuse martiniquaise, modèle inspirant peintres, photographes et musiciens, Yna Boulangé est aussi assistante réalisatrice, voix off TV, chorégraphe… Animée par sa curiosité́, elle démultiplie ses expériences dans diverses disciplines, toujours en quête nourrissante de la liberté́ de sa propre expression.

Alice Carré

Titulaire d’un master d’Études Théâtrales à l’École Normale Supérieure et d’un doctorat en Arts du spectacle dédié à la scénographie contemporaine et aux espaces vides (Université Paris Nanterre), elle enseigne le théâtre, anime différents ateliers d’écriture et de jeu, met en scène et écrit. Elle mène plusieurs travaux autour des amnésies coloniales, notamment avec la dramaturgie, la conception et l’écriture de Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre, mise en scène de Margaux Eskenazi.

Aline César

Autrice, metteuse en scène, chercheuse, Aline César est chargée de cours à l’Institut d’Etudes Théâtrales de l’Université Paris 3. Avec la Compagnie Asphalte, qu’elle a fondée en 2004, elle développe un répertoire résolument contemporain tourné vers des projets inédits et des adaptations. Sa recherche au plateau porte essentiellement sur la relation entre le mot, le corps et la musique. Dans ses spectacles qu’elle écrit et met en scène, elle questionne l’imaginaire de la ville et le destin social (Aide-toi le ciel, 2009 et 2016), le genre et les inégalités femmes-hommes : Trouble dans la représentation – fictions 1 à 8 (2012-14) marque le début de cette recherche. Elle mène avec la Compagnie Asphalte le Projet Aphra Behn, chantier d’écriture, de recherche et de mise en scène au long cours, autour de l’œuvre et de la vie de cette écrivaine anglaise méconnue du XVIIème siècle. Elle interroge la révolte, la réaction et la place des femmes artistes dans la cité (Oroonoko, le prince esclave au Le Grand Parquet, 2013 et recréation en 2019, Aphra Behn – Punk and Poetess, 2015-2017). Parallèlement elle développe un projet musical : depuis 2015 elle se produit dans un solo de ses textes dits et chantés, Dérive, créé à Avignon, et depuis 2017 dans le concert-spectacle Suite Samouraï.

Sylvie Chalaye

Anthropologue et historienne des représentations de l’Afrique et du monde noire dans les arts du spectacle, Sylvie Chalaye est aussi spécialiste des dramaturgies afro-contemporaines et s’intéresse aux esthétiques jazz et à la comédie musicale hollywoodienne. Professeur et directrice de recherche à l’Université Sorbonne Nouvelle, elle co-dirige l’Institut de Recherche en Etudes Théâtrales. Elle a créé en 2007 le laboratoire « Scènes francophones et écritures de l’altérité » (SeFeA) dont le programme est consacré aux dramaturgies traversées par l’histoire coloniale et l’histoire des migrations et interroge les esthétiques de l’altérité. Elle est l’auteur de plusieurs travaux sur l’imaginaire colonial au théâtre et divers ouvrages sur les scènes et dramaturgies afro-caribéennes. Récemment paru aux éditions Passage(s), le dernier ouvrage de Sylvie Chalaye, Corps marron. Les Poétiques de marronnages des dramaturgies afro-contemporaines, propose de découvrir cet « autre » théâtre et ouvre quelques entrées théoriques pour en appréhender les enjeux esthétiques, politiques et philosophiques.

Rosana Correia

Doctorante en littérature de l’Université de Brasilia/Brésil codirigée par Sylvie Chalaye. Boursière de la Capes/Brésil dans le cadre du Programme de Doctorat Sandwich à l’Étranger, elle est actuellement en stage doctoral au SeFeA. Sa thèse porte sur l’œuvre du dramaturge togolais Gustave Akakpo, ses recherches s’intéressent notamment à la dramaturgie contemporaine, aux littératures décoloniales et à l’enseignement des littératures en langue française à travers le texte théâtral. Elle est attachée aux laboratoires de recherche « Littérature, Éducation et Dramaturgies Contemporaines (UnB/Brésil) » et Scènes Francophones et Écritures de l’Altérité-SeFeA (IRET/Sorbonne Nouvelle-Paris 3) et membre au collectif de théâtre « En classe et en scène (UnB/Brésil)». Enseignante de français au Secrétariat d’Éducation du D.F./Brésil depuis 2005, elle est actuellement en congé pour formation.

Pénélope Dechaufour

Maître de conférences en Etudes théâtrales à l’Université Paul Valéry Montpellier 3, Pénélope Dechaufour travaille sur les écritures contemporaines qui impliquent le corps, ses représentations et ses enjeux politiques. Ses recherches portent principalement sur les écritures francophones d’Afrique et des diasporas. Elle a soutenu sa thèse de doctorat à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 sous la direction de Sylvie Chalaye en y théorisant la notion de « drame figuratif » dans le théâtre de Kossi Efoui. Elle a notamment dirigé l’ouvrage collectif « Afropéa, un territoire culturel à inventer », Africultures n°99-100, Paris, L’Harmattan, 2015 (en coll. Sylvie Chalaye) et a co-réalisé trois documentaires scientifiques.

Margaux Eskenazi

Admise au Conservatoire National Supérieure d’Art Dramatique en formation continue à la mise en scène en 2013, Margaux Eskenazi a d’abord obtenu un Master 2 recherche à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 en Études Théâtrales, après une classe préparatoire (hypokhâgne, khâgne). Elle fonde la Compagnie Nova en 2007. Elle développe depuis 4 ans le diptyque « Ecrire en pays dominé », consacré aux amnésies coloniales et aux poétiques de la décolonisation.  Le premier volet Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre, est consacré à la négritude et à la créolité et le second, Et le coeur fume encore, aux mémoires de la guerre d’Algérie dans la France d’aujourd’hui. 

Maria da Glória Magalhães dos Reis

Enseignante-chercheure spécialiste des dramaturgies contemporaines d´Afrique subsaharienne de langue française,  Maria da Glória Magalhães dosReis dirige des recherches interdisciplinaires de master et  de doctorat impliquant la littérature, l’éducation et le théâtre. Elle est titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en Langue et Littérature Françaises à l´Université de São Paulo où elle a, par ailleurs, bénéficié d’un stage pos-doctoral  en théâtre et éducation à l’École de Communication et Arts. Elle est professeure de l´Université de Brasília et anime le laboratoire Littérature, Éducation et Dramaturgies Contemporaines et  le collectif de théâtre « En classe et en scène ». Elle entreprend, dans le cadre d’un partenariat avec le laboratoire SeFeA, un travail autour du concept de « marronnage » et de « quilombismo » dans l’œuvre dramatique de Kossi Efoui.

Charlotte Laure

Agrégée de Lettres Modernes, Charlotte Laure est actuellement doctorante contractuelle en Etudes théâtrales chargée de cours à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3. Sous la direction de Sylvie Chalaye, sa thèse porte sur les tragédies décoloniales écrites en français (Afrique, Caraïbe, Madagascar). Elle est membre du laboratoire SeFeA (Scènes Francophones et Écritures de l’Altérité) au sein de l’IRET (Institut de Recherche en Études Théâtrales).

Gaël Octavia

Née en 1977 à Fort-de-France, Gaël Octavia vit à Paris. Scientifique de formation, touche-à-tout autodidacte, ses champs d’exploration sont l’écriture, la peinture, la vidéo. Ses pièces de théâtre, lues ou créées en France, aux Etats-Unis et dans la Caraïbe, sont marquées par la société martiniquaise dans laquelle elle a grandi, tout en questionnant des thématiques universelles telles que les migrants, l’exclusion sociale, l’identité, la condition féminine… et sont publiées chez Lansman : Le Voyage, Congre et homard, Cette Guerre que nous n’avons pas faite… Gaël Octavia est membre d’ETC Caraïbe et des EAT. Elle a également écrit un roman, La fin de Mame Baby, publié chez Gallimard et récompensé par la mention spéciale du jury du Prix Wepler-Fondation La Poste en 2017.

Isnelle da Silveira

Née au Sénégal en 1959, vivant aujourd’hui à Gand, elle est performeuse depuis 1979. Autodidacte et pratiquant la danse et le chant, le coaching et les rencontres en univers carcéral, Isnelle a toujours suivi ses intuitions en développant ses talents au fil du temps, à travers les expériences de vie. Isnelle a collaboré entre autres avec Alain Platel, Sidi Larbi Cherkaoui, Mark Tompkins, Marylin Mazur, Jon Balke, Kaat De Windt, Véronique Delmelle, Dominique Colignon-Maurin, Philippe de Chaffoy…

Dyna B.

Chanteuse de jazz, mais aussi danseuse et comédienne, Dyna est une jeune artiste belgo-haïtienne qui interprète les chansons de Nina Simone dans le spectacle NinaLisa. Elle a récemment sorti un album particulièrement remarqué : Soul Vibrations.

La laboratoire SeFeA

Collectif de chercheurs français et internationaux, animé par Sylvie Chalaye, au sein de l’IRET (dir. Gilles Declercq et Sylvie Chalaye), le laboratoire Scènes Francophones et Ecritures de l’Altérité (SeFeA) a vu le jour à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 au sein de l’Institut de Recherche en Etudes Théâtrales en 2007 et étudie les poétiques contemporaines des dramaturgies du monde francophone traversées par l’histoire coloniale et l’histoire des migrations.

Le programme « Afrique(s) en scène : corps, territoire et mémoire » que développe le laboratoire s’inscrit dans une dynamique triangulaire entre Afrique, Europe et Amérique(s) et interroge la création contemporaine en étudiant en particulier la question du corps scénique et du corps diasporique dans des dramaturgies travaillées par la question de la mémoire et du territoire. Il s’agit notamment de mettre en lumière la spécificité esthétique des auteurs issus de cette altérité en identifiant l’originalité et l’innovation de leur écriture, ainsi que les poétiques qui les structurent (marronnage, jazz, carnaval, oralité, etc.), mais également de construire une histoire de ces dramaturgies francophones au carrefour de plusieurs territoires, plusieurs imaginaires, plusieurs mémoires. Actuellement, un programme scientifique consacré à la dramaticité des danses de rue et des arts marrons est également développé avec Bintou Dembélé et la Cie Rualité.

Le laboratoire SeFeA est aussi présent depuis plusieurs années au Festival d’Avignon avec une Université d’été à La Chapelle du Verbe Incarné – Théâtres d’Outre-Mer en Avignon – et dans d’autres institutions du Festival. Il inaugure cette année un nouveau partenariat avec ETC Caraïbe en faveur de la diffusion des textes afro-caribéens contemporains. A travers son projet artistique Îles et Continents, l’association Ecriture théâtrale contemporaine en Caraïbe (ETC_Caraïbe) favorise la relation entre les imaginaires de la Caraïbe et le reste du monde, à travers des mises en lecture, des rencontres d’auteur.e.s, l’échange autour des pratiques d’écriture dramatique.

Collectif de chercheurs français et internationaux, animé par Sylvie Chalaye, au sein de l’IRET (dir. Gilles Declercq et Sylvie Chalaye), le laboratoire Scènes Francophones et Ecritures de l’Altérité (SeFeA) a vu le jour à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 au sein de l’Institut de Recherche en Etudes Théâtrales en 2007 et étudie les poétiques contemporaines des dramaturgies du monde francophone traversées par l’histoire coloniale et l’histoire des migrations.

Le programme « Afrique(s) en scène : corps, territoire et mémoire » que développe le laboratoire s’inscrit dans une dynamique triangulaire entre Afrique, Europe et Amérique(s) et interroge la création contemporaine en étudiant en particulier la question du corps scénique et du corps diasporique dans des dramaturgies travaillées par la question de la mémoire et du territoire. Il s’agit notamment de mettre en lumière la spécificité esthétique des auteurs issus de cette altérité en identifiant l’originalité et l’innovation de leur écriture, ainsi que les poétiques qui les structurent (marronnage, jazz, carnaval, oralité, etc.), mais également de construire une histoire de ces dramaturgies francophones au carrefour de plusieurs territoires, plusieurs imaginaires, plusieurs mémoires. Actuellement, un programme scientifique consacré à la dramaticité des danses de rue et des arts marrons est également développé avec Bintou Dembélé et la Cie Rualité.

Le laboratoire SeFeA est aussi présent depuis plusieurs années au Festival d’Avignon avec une Université d’été à La Chapelle du Verbe Incarné – Théâtres d’Outre-Mer en Avignon – et dans d’autres institutions du Festival. Il inaugure cette année un nouveau partenariat avec ETC Caraïbe en faveur de la diffusion des textes afro-caribéens contemporains. A travers son projet artistique Îles et Continents, l’association Ecriture théâtrale contemporaine en Caraïbe (ETC_Caraïbe) favorise la relation entre les imaginaires de la Caraïbe et le reste du monde, à travers des mises en lecture, des rencontres d’auteur.e.s, l’échange autour des pratiques d’écriture dramatique.