Les fantômes de l’éroticolonie sur la scène contemporaine

Les fantômes de l’éroticolonie sur la scène contemporaine

Sorbonne Nouvelle
Université d’été des théâtres d’Afriques et d’Outre-mer en Avignon
15e édition
Laboratoire SeFeA de l’IRET

En partenariat avec le RIRRA XXI de l’Université de Montpellier-Paul Valéry et ETC Caraibe

L’éroticolonie est ce territoire fantasmatique peuplé de clichés hérités de l’histoire coloniale et qui hantent encore la scène contemporaine. Les représentations coloniales ont façonné un imaginaire érotique qui a longtemps habité les arts du spectacle et qu’il est nécessaire de déconstruire. Cet enjeu politique est au cœur des créations contemporaines de la postcolonie qui tentent de faire advenir un « autre corps », un corps décolonial, libéré des préjugés et des fantasmes exotiques et de partager une vibration au monde encore inédite. Autrices, créatrices et performeuses, souvent afrodescendantes, ont pris ces dernières années cet enjeu à bras le corps afin de déjouer les figures éroticoloniales, ces fantômes qui, à la manière de la Venus Hottentote, peuplent la scène et les images et dont elles doivent se libérer. Ce sont ces gestes artistiques marons, tant dramaturgiques que scéniques, que nous souhaitons interroger avec des artistes comme Sabine Pakora, Adeline Flaun, Véronique Kanor ou Rebecca Chaillon.